La barrière du Trône, vestige d’une enceinte de Paris
Ce monument est visible lors de la visite des enceintes de Paris.

Le pavillon de logement des commis de l’octroi et la colonne de la rive sud de l’avenue du Trône
C’est en franchissant ces portes qu’on payait les taxes sur certaines marchandises entrant dans la ville. Deux d’entre elles avaient une architecture remarquable parce qu’elles se trouvaient sur l’axe triomphal est-ouest : la barrière de l’Etoile (actuelle place Charles De Gaulle) et la barrière du Trône, dite aussi barrière de Vincennes.
Une oeuvre majeure de Claude-Nicolas Ledoux

La colonne de la rive nord, à l’arrière plan le pavillon des logements.
Les colonnes doriques de la barrière du Trône sont fidèles au goût pour l’Antiquité très marqué à la fin du XVIIIe siècle. Ledoux avait prévu des sculptures au sommet, allégories de la liberté du commerce et de la fortune publique. Elles n’ont pas été réalisées, le coût des portes monumentales étant jugé indécent par beaucoup en cette période de grave crise économique.
En 1843 les statues de saint Louis et de Philippe-Auguste viennent couronner les colonnes. Le roi des Français, Louis Philippe, entend réconcilier la Nation avec elle-même et avec son histoire en mettant en vue les grands hommes qui l’ont construite. C’est lors de la même campagne de travaux que les colonnes sont ornées à leur base de diverses allégories.
Les pavillons de plan carré, à l’est des colonnes sont des logements pour les commis de l’octroi. Ils participent à la monumentalité de l’ensemble. Il est vraisemblable que Ledoux ait d’abord envisagé que ces pavillons servent de piédestaux aux colonnes.
Vers la visite des enceintes de Paris.
À propos de la barrière du Trône :
– Un dessin de Christophe Civotet sur le site de la Bibliothèque nationale de France, montrant l’état du monument en 1829 : les statues prévues au somment des colonnes n’ont pas été réalisées, les emplacements seront occupés par les statues commandées par Louis Philippe dans les années 1840.