Le Corbusier, Mallet-Stevens, Tony Garnier et bien d’autres ont largement contribué à façonner le paysage du nord de Boulogne dans la première moitié du XXe siècle. Leurs œuvres s’entourent d’immeubles Art déco remarquables. Cette visite offre une large vue sur les innovations architecturales de 1920 à 1950 entre la Porte d’Auteuil et l’hôtel de ville de Boulogne.
Tarifs
Visites privées de deux heures sur rendez-vous uniquement. Pas de possibilité de se joindre à un groupe constitué.
De 1 à 6 personnes | forfait de 100 € pour le groupe |
De 7 à 12 personnes | 15 € par personne |
De 13 à 20 personnes | forfait de 210 € pour le groupe |
Plus de 20 personnes | devis sur demande |
L’opportunité d’un nouveau lotissement à Boulogne
La Parc des princes était l’extrémité sud du bois de Boulogne. Il fut loti à partir de 1860, mais de nombreuses parcelles restaient disponibles au début du XXe siècle. Dans les années 1920 la fortification qui séparait Boulogne et Paris est démolie. Ce sont ces espaces libérés qui sont investis par des commanditaires confiants dans le modernisme. Boulogne et le quartier de la Porte d’Auteuil voient ainsi opérer presque simultanément Le Corbusier, Robert Mallet-Stevens, Georges-Henri Pingusson, Jean Ginsberg, Raymond Fischer ou Pierre Patout qui se mettent au service d’une clientèle aisée. Au même moment, le maire socialiste de Boulogne, André Morizet, fait appel à Tony Garnier pour construire l’hôtel de ville qui doit marquer l’indépendance de Boulogne par rapport à Paris. C’est cette effervescence architecturale que la visite permet d’appréhender.
En 1931, Le Corbusier entreprend la construction de l’immeuble Molitor qui abrite l’appartement et l’atelier où il a vécu de 1934 à sa mort en 1965. Cet immeuble se situe exactement à la limite entre Paris et Boulogne. Il témoigne de l’élan moderne qui se joue des limites administratives.
Une doctrine moderniste et de grandes libertés artistiques
La visite permet d’observer comment l’architecture moderniste a été assimilée par les acteurs et les commanditaires. La pureté formelle doit tenir compte des fonctions, des spécificités, du lieu dans la ville. Ainsi les principes modernistes s’adaptent et se conjuguent avec le rationalisme et avec le style Art déco, mis en vogue par l’Exposition des arts décoratifs industriels et modernes de 1925. L’abandon de l’Art nouveau, des académismes, des modèles historiques offre un espace de création exceptionnel. C’est l’esprit de jeunesse qui se manifeste avant tout dans ces immeubles sans passé, au moins au premier regard. Quelques édifices du XIXe et du XXIe siècles, moins connus que ceux des chefs de file du modernisme, ponctuent le parcours.
A propos de la visite Boulogne et le modernisme
- L’article sur la villa Collinet de Mallet-Stevens.
- Les projets de Le Corbusier pour le quartier de l’hôtel de Ville, dessins sur le site de la Fondation Le Corbusier.
- L’article de Robert Caplain, « Hôtel particulier à Boulogne-sur-Seine par M. Raymond Fischer », La Construction moderne, septembre 1929, n° 51, p. 645-648 et planches 219 et 220. Plans et description de la maison édifiée par Fischer pour Mme Lubin, rue Denfert-Rochereau 1929.