Excellence artisanale dans un quartier populaire
Quartier des artisans du meuble depuis plus de 500 ans, le faubourg Saint-Antoine donne à voir une organisation urbaine particulière dans laquelle se trouvent des trésors d’architecture. C’est aussi le quartier où est né, il y a plus d’un siècle, l’habitat social, d’une grande qualité architecturale.
Durée : 2 heures environ
Tarifs
Visites privées de deux heures sur rendez-vous uniquement. Pas de possibilité de se joindre à un groupe constitué.
De 1 à 6 personnes | forfait de 100 € pour le groupe |
De 7 à 12 personnes | 15 € par personne |
De 13 à 20 personnes | forfait de 210 € pour le groupe |
Plus de 20 personnes | devis sur demande |
Le Faubourg Saint-Antoine : un urbanisme né de l’artisanat
L’urbanisation du faubourg Saint-Antoine suit les voies anciennes qui convergeaient depuis l’est vers la porte Saint-Antoine, c’est-à-dire vers l’actuelle place de la Bastille. Les ateliers et les habitations de ceux qui ont travaillé ici ont donné un paysage urbain singulier et divers. La visite part de l’emblématique place de la Bastille pour traverser le quartier qui a vu se développer les grands talents de l’ébénisterie. L’organisation du travail est à l’origine des cours autour desquelles s’est développé le tissu urbain. La visite donne à voir leur variété et leurs modifications au fil du temps.
Le Faubourg Saint-Antoine : une histoire sociale singulière
La visite permet d’approcher l’histoire de l’organisation des métiers et la naissance de la petite industrie qui ont laissé des traces bien visibles dans ce quartier. Le système des cours rassemblant des artisans de diverses spécialités fait l’originalité urbaine du faubourg. Mais l’architecture métallique n’est pas en reste, elle prend ici un tour original avec les magasins d’exposition du tournant du XXe siècle.
Bon nombre des grandes révoltes parisiennes ont pris naissance parmi la population artisanale et ouvrière du faubourg Saint-Antoine. Pour prévenir les « émotions », Louis XV avait commandé à Jean Beausire plusieurs fontaines dans le quartier. Deux sont visibles pendant la visite. Trois cents ans plus tard, les premières sociétés philanthropiques se sont intéressées à la population ouvrière en construisant au faubourg Saint-Antoine les étonnantes premières habitations sociales du XXe à l’architecture soignée. L’hygiénisme a présidé à la construction de ces habitations confortables. Les œuvres sociales, d’origine privée ou publique ont fait naître des édifices remarquables, devenus des emblèmes de la fin du XIXe et du début du XXe siècle.
La visite donne aussi à voir la place d’Aligre avec son marché populaire, héritier du marché créé par l’abbaye Saint-Antoine au XVIIIe siècle sur le même emplacement. L’église Sainte-Marguerite, construite d’abord de façon modeste au XVIIe siècle, reflète la simplicité des habitants du quartier. Modifiée et agrandie au XVIIIe siècle, elle a pris la tournure des grandes églises parisiennes de ce temps.
À propos de la visite du faubourg Saint-Antoine
- Le faubourg Saint-Antoine sur le plan dit de Turgot, 1739, sur le site de la Bibliothèque nationale.
- Une photographie de la fontaine de la Petite-Halle par Eugène Atget au début du XXe siècle, conservée au musée Carnavalet.
- Délégation à l’action artistique de Paris, Le Faubourg Saint-Antoine, architecture et métiers d’art, Paris, AAVP, 1998.
- Pauline Rossi, L’Est parisien, Presses universitaires de Rennes, 2023.