visite guidée la défense

Quartier d’affaires né dans les années 1950, la Défense offre un remarquable panorama de l’évolution architecturale de ce dernier demi siècle. Ce morceau de ville séparé de son environnement obéit à des théories de l’urbanisme et de la construction que cette visite guidée de la Défense permet de découvrir.

Durée : 2 heures environ.

Tarifs

Visites privées de deux heures sur rendez-vous uniquement. Pas de possibilité de se joindre à un groupe constitué.

De 1 à 6 personnesforfait de 100 € pour le groupe
De 7 à 12 personnes15 € par personne
De 13 à 20 personnesforfait de 210 € pour le groupe
Plus de 20 personnesdevis sur demande

L’axe historique

visite guidée la Défense

En 1664 Le Nôtre est chargé de redessiner le jardin des Tuileries. La grande allée qu’il met en place dans l’axe du château est la naissance de la grande perspective vers l’ouest. Déjà Le Nôtre la fait déborder des Tuileries en esquissant ce qui deviendra l’avenue des Champs-Elysées. Cette ligne droite se prolonge toujours au fil du temps et certains ont voulu la poursuivre jusqu’à Saint-Germain en Laye. Au début du XXe siècle, plusieurs propositions sont faites et des concours ont lieu pour aménager cette voie jusqu’à ce qui était alors le rond-point de la Défense, situé sur le grand axe, proche du CNIT actuel. Lorsque l’aménagement commence véritablement en 1952, il va de soi que la perspective historique doit être respectée. C’est une manière de placer la Défense dans Paris alors qu’on est à deux kilomètres de la Porte Maillot.

La Défense, une innovation urbaine

La hiérarchisation des circulations des piétons, des voitures et des transports en commun se traduit par la dalle qui couvre cinq niveaux. On n’arrive à la Défense pratiquement que par le sous-sol, ce qui n’est qu’une des particularités de ce nouvel urbanisme.

visite guidée la défense

Alors qu’à partir de 1952 on démolit les anciens quartiers pour aménager les 160 hectares de la ville nouvelle, deux chefs-d’œuvre, le CNIT (1958) et la tour Nobel (1967), signent aux deux extrémités du territoire l’entrée dans un nouveau monde. Un établissement public est créé en 1958 pour assurer l’aménagement et la cohérence des constructions qui sont presque toutes privées. En 1989 la Grande Arche vient conclure – ou ponctuer – l’axe historique, repère urbain à l’échelle de la métropole, construit par l’architecte danois Johann Otto von Spreckelsen.

La Défense, une histoire architecturale

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A gauche tour EDF, Pei, Cobb, Freed and Partners et SRA Architectes, 2001.
Au centre tour SCOR, Jean Balladur, 1983.
A droite tour Winterthur, Delb, Chesneau, Verola, 1974.

Le quartier est un livre ouvert sur l’évolution architecturale depuis les dernières décennies du XXe siècle jusqu’à nos jours : esthétique, évolution technique, contraintes de tous ordres et recherche du prestige ont modelé un paysage qui se transforme très rapidement. Les premières tours sont rénovées peu à peu et se détachent sur le fond de nouvelles constructions d’une autre échelle. La ville se densifie au nord ou déborde vers l’ouest dans des aménagements à taille plus humaine qui actualisent des formes architecturales familières aux citadins. Les grands noms de l’architecture et de l’urbanisme, mais aussi des agences talentueuses moins connues ont construit et continuent de façonner ce paysage unique. On doit les premiers travaux à des Prix de Rome, de Mailly, Zehrfuss, Camelot. Des réalisations les plus récentes sont de Valode et Pistre, Roland Castro, Kisho Kurokawa, Christian de Portzamparc, Jean Nouvel ou Dominique Perrault. Mais d’autres architectes prometteurs continuent à construire à la Défense. Ils remplacent aussi des bâtiments déjà dépassés.

D’importantes opérations de rénovation des premières tous ont lieu depuis les années 2000. La réduction de la consommation d’énergie impose de nouvelles contraintes et stimule la création. Déjà les questions de conservation et d’actualisation du patrimoine se posent alors que seuls le CNIT et la Grande Arche bénéficient d’une protection patrimoniale.

Dialogues esthétiques

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La Défense de Barrias

La visite guidée de la Défense est aussi un parcours parmi les œuvres d’art qui animent la ville. Tantôt ironiques, tantôt épousant poétiquement les lieux, ces œuvres sont pour la plupart des commandes ou des acquisitions de l’établissement public en charge de la gestion du quartier. La fontaine des Corolles de Louis Leygue a donné son nom au quartier qu’elle anime. La fontaine de Yaacov Agam joue avec les sons, les lumières et les couleurs au centre de l’esplanade, proche de la statue de La Défense d’Ernest Barrias, érigée en 1883. Cette statue est l’élément le plus ancien de la Défense; elle rappelle l’attitude héroïque des Parisiens lors de la guerre de 1870. Le quartier de la Défense porte le nom de l’œuvre de Barrias.


À propos de la visite de La Défense

  • Une image de la construction du CNIT commentée par G. Ragot sur le portail national des Archives.
  • La présentation du quartier de la Défense dans un reportage conservé par l’INA, avec les explications du premier projet par André Prothin.
  • COFER, Paris-La-Défense, métropole européenne des affaires, Paris, éd. du Moniteur, 1987.
  • Sur les objectifs du projet et les premières réalisations, voir Robert Auzelle, « L’intérêt expérimental du projet de la Défense », Urbanisme, n° 120-121, 1970, p. 57-60, et, dans le même numéro, la présentation de la Défense par Jean Millier qui dirigea l’EPAD de 1969 à 1977.
  • Sur le CNIT, voir L’Architecture d’aujourd’hui, n° 64, 1955, p. 54-55.
  • Sur le CNIT, voir L’Architecture d’aujourd’hui, n° 83, 1959, et Nicolas Esquillan, « Paris Palais du CNIT », Techniques et architecture, n° 4, juillet 1959, p. 118-125.
  • Simon Texier, Architectures brutalisâtes Paris et ses environs, Parigramme, 2019, p. 88-89 (Tour Europe), et p. 126-127 (Vision 80).

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