Un quartier aristocratique
Cette visite guidée du Marais est un parcours à travers les lieux connus ou discrets pour comprendre l’évolution historique et architecturale de ce quartier de la noblesse pendant 400 ans. Cette visite met en évidence les repères qui permettent de saisir l’organisation du Marais. L’architecture témoigne de la vie privée comme de la vie publique au Grand siècle.
Durée : 2 heures environ.
Tarifs
Visites privées de deux heures sur rendez-vous uniquement. Pas de possibilité de se joindre à un groupe constitué.
| De 1 à 6 personnes | forfait de 100 € pour le groupe |
| De 7 à 12 personnes | 15 € par personne |
| De 13 à 20 personnes | forfait de 210 € pour le groupe |
| Plus de 20 personnes | devis sur demande |
La visite guidée du Marais
La visite commence par un aperçu de la Bastille, place-frontière entre le faubourg Saint-Antoine et le quartier du Marais. La visite permet de repérer les traces de l’enceinte médiévale de Charles V qui marque la limite du Marais à l’est depuis le XIVe siècle. La rue Saint-Antoine, axe majeur du quartier depuis le Moyen-Âge, est un repère commode pour comprendre l’histoire du Marais.
Ce secteur humide entre un ancien bras de la Seine et le cours actuel du fleuve est passé de l’agriculture à une occupation urbaine quand Charles V y a fait construire une de ses résidences, l’hôtel Saint-Pol. Devenu à la mode pour la noblesse et les proches du pouvoir, le Marais s’embellit et devient un quartier aristocratique dont la grâce ne faiblit pas jusqu’au XVIIIe siècle.
Le premier monument rencontré rue Saint-Antoine lors de cette visite est l’église du couvent de la Visitation, chef-d’œuvre de la naissance du classicisme français dû à François Mansart. Cette église manifeste l’appropriation des codes architecturaux romains par Mansart. Elle est un modèle nouveau qui inspirera le petit-neveu de son auteur, Jules Hardouin-Mansart, lorsqu’il bâtira l’église des Invalides.
La visite permet d’admirer les façades et, souvent, les cours et les jardins des hôtels particuliers qui ont fait la gloire du quartier, notamment au Grand siècle. Une émulation et, parfois, une rivalité dans le raffinement et l’ampleur des constructions ont fait naître un paysage urbain extraordinaire. Cette visite donne à voir l’évolution des styles architecturaux, l’importance des ornements et la disposition des hôtels particuliers. Le parcours offre aussi l’occasion de voir comment les modes architecturales ont causé les transformations de certains hôtels ou la perte de quelques autres.
Le marais aristocratique, un art du décor
La place des Vosges, voulue par Henri IV comme place de représentation, est le premier véritable décor urbain de Paris, précurseur des places royales. Cette place n’a pas été réalisée sans difficulté, elle présente de nombreuses astuces visuelles qui assurent son apparence prestigieuse et paisible en masquant bien des faiblesses dues aux matériaux et aux circonstances. Henri IV voulait une place harmonieuse et non uniforme, et tous les pavillons qui bordent la place sont différents les un des autres. Ainsi se crée une vibration des façades qui contribue au charme de l’ensemble.
L’hôtel de Mayenne, contemporain de la place des Vosges a connu récemment une étonnante aventure patrimoniale exposée pendant la visite.
Parmi d’autres, l’hôtel Lamoignon est un moment important de la visite ; il abrite la Bibliothèque historique de la ville de Paris. Ses occupants successifs ont été des personnages marquants de l’histoire, depuis Diane de France, jusqu’à la famille de juristes qui lui a laissé son nom, en passant par les salons littéraires. Commencé au milieu du XVIe siècle, cet hôtel a été agrandi et modifié plusieurs fois. Il témoigne de l’évolution des styles et des usages.
Cette promenade est aussi l’occasion de voir comment le Marais s’est transformé au fil du temps, notamment quand le quartier a cessé d’être à la mode pour la noblesse et a été occupé par des artisans qui ont modifié le bâti pour l’adapter aux besoins de leurs activités. Ces transformations ont été largement effacées par les rénovations entreprises dans la seconde moitié du XXe siècle à l’initiative d’André Malraux, mais certaines de leurs traces demeurent visibles.
Par des comparaisons, la visite permet également de voir comment se sont opérées certaines rénovations au XXe siècle.