Quartier à l’architecture éclectique, Montparnasse est un grand témoin de la vie parisienne du XXe siècle. La visite guidée de Montparnasse donne à voir les nombreux ateliers d’artistes, mais aussi le renouvellement urbain dans le secteur de la gare à partir de 1960.
Tarifs
Visites privées de deux heures sur rendez-vous uniquement. Pas de possibilité de se joindre à un groupe constitué.
De 1 à 6 personnes | forfait de 100 € pour le groupe |
De 7 à 12 personnes | 15 € par personne |
De 13 à 20 personnes | forfait de 210 € pour le groupe |
Plus de 20 personnes | devis sur demande |
Une architecture remarquable et méconnue
Le quartier Montparnasse s’est largement développé au XIXe siècle, articulé autour du boulevard du Midi, l’actuel boulevard Montparnasse, de la rue d’Enfer, aujourd’hui absorbée par l’avenue Denfert-Rochereau, et de l’avenue du Maine. La barrière d’Enfer, constituée des pavillons de Claude-Nicolas Ledoux, encore visibles, marque l’extrémité sud-est du quartier.
Les architectes de la première moitié du XXe siècle qui ont construit à Montparnasse ne sont pas tous célèbres. Ils ont pourtant contribué largement à la mise en place de l’immeuble-atelier; ils ont aussi expérimenté les nouveaux décors de façade en brique, en pierre ou en céramique en s’inspirant de l’Italie ou de Vienne. Ils ont profité de l’assouplissement des règlements d’urbanisme pour donner une plastique généreuse à leurs constructions. L’immeuble d’habitation a connu, lui aussi, des mutations spectaculaires à Montparnasse. Henri Sauvage a expérimenté rue Vavin son « immeuble à gradins » dont le dessin mêle une esthétique soignée à un souci affiché de l’hygiène.
Montparnasse des artistes
La butte que des étudiants avaient nommée le Mont Parnasse au XVIIe siècle n’est plus visible aujourd’hui. Les artistes du XXe siècle ont pourtant trouvé là, eux aussi, leurs muses. En effet, à partir de 1900, des édifices d’un genre nouveau apparaissent dans le quartier : ils combinent l’habitation et l’atelier d’artiste. Souvent cossus, ces immeubles contrastent avec les ateliers très modestes qui ont presque tous disparu. La visite donne ainsi à voir la diversité des milieux artistiques de la première moitié du XXe siècle. Depuis la variation sur le thème de la grande demeure pour artiste jusqu’à la modeste « cantine » de Marie Vassiliev. La visite de Montparnasse permet d’appréhender la variété de la vie des artistes. Picasso était déjà bien connu lorsqu’il a emménagé à Montparnasse où il a occupé plusieurs adresses. En revanche, Modigliani y vivait misérablement.
Les cafés fréquentés par les artistes ont tous changé de physionomie, et c’est dans l’architecture particulière qu’il faut trouver l’esprit des grandes heures de Montparnasse.
Dans les années 1990, la Fondation Cartier pour l’art contemporain renouvelle sans nostalgie la présence des arts à Montparnasse : Jean Nouvel signe ici un de ses chefs-d’œuvre, composant une géométrie de la transparence en dialogue avec le Theatrum Botanicum de Lothar Baumgarten. Abri d’expositions temporaires de grande qualité, cette construction voisine avec les ateliers de la rue Victor Schoelcher, où habita Picasso, et l’immeuble d’André Arfvidson et Alexandre Bigot (1911), rue Campagne-Première.
Montparnasse renouvelé
Si nombre d’ateliers modestes ont été emportés par le temps, c’est aussi parce qu’on a voulu faire disparaître les quartiers insalubres. Les maisons sans confort, agglutinées autour de la gare Montparnasse au XIXe siècle, ont laissé place à un quartier d’une autre échelle. Ce nouvel aménagement, initié dans les années 1960, a été plusieurs fois modifié en cours de route. Il laisse aujourd’hui un urbanisme et une architecture variés, parfois en dialogue avec le bâti ancien. De la place de Catalogne de Ricardo Bofill au Héron Building de Pierre Dufau et Maurice Novarina, Montparnasse offre un paysage marqué autant par de postmodernisme que par le goût de l’Amérique.
À propos de la visite de Montparnasse
- Sur l’aménagement autour de la gare : Paris-Projet, n° 21-22, 1982, p. 98-115.
- « L’opération Maine-Montparnasse », L’Architecture d’aujourd’hui, n° 84, 1959.
- Une vidéo du Journal de Paris du 11 mai 1971 à propos de la construction de la tour Montparnasse, sur le site de l’Ina.
- L’article sur le 31, rue Campagne-Première d’André Arfvidson.
- L’article sur le 26, rue Vavin de Sauvage et Sarazin.